Avis Black Adam : « Teth » C’est bien « Teth » C’est pas très bien !

Avis : Black Adam

Réalisateur : Jaume Collet-Serra
Acteurs : Dwayne Johnson, Pierce Brosnan, Aldis Hodge, Noah Centineo, Qintessa Swindell, Henry Cavill, Viola Davis, Sarah Shahi, Mohammed Amer, Marwan Kensari, Djimon Hounsou…
Sortie cinéma : 19 octobre 2022

Black Adam : l’histoire

A Kahndaq, Teth Adam, ancien esclave, est le champion des dieux. Après avoir fait mauvais usage de ses pouvoirs pour se venger, il fut emprisonné. Près de 5 000 ans se sont écoulés et Teth Adam est passé de l’homme à la légende. Désormais libre, sa conception particulière de la justice va s’opposer aux idéaux des super-héros des temps modernes : la Justice Society : Hawkman, Dr Fate, Atom Smasher et Cyclone.

Le bestiaire de Black Adam

Dr Fate alias Kent Nelson a le pouvoir de voir le destin et l’avenir de toutes les personnes qu’il voit, excepté le sien. Grâce à son casque télépathique, il est en lien avec la divinité Nabu, un mage de l’Égypte antique. Il a accès via ce casque à un très grand nombre de sorts, comme la dimension miroir ressemblant étrangement à celle d’un certain Dr Strange.

Dans les comics, Hawkman / Carter Hall est un archéologue qui en explorant des ruines égyptiennes trouve une relique provenant de Thanagar. C’est en touchant cette dernière qu’il obtint les pouvoirs de Katar Hol, un dieu égyptien. Nulle mention dans le film de comment il en est arrivé là, on nous balance un Hawkman leader de la Justice Society, à vous de comprendre ce qu’il faut en savoir, après tout, ce n’est pas un film sur Hawkman mais sur Black Adam !

Cyclone alias Maxine Hunkel est l’une des rares persos a expliquer ses pouvoirs. Elle dit que c’est grâce à des nanobots qu’on lui a injecté dans le sang qu’elle peut manipuler le vent. Maxine est aussi capable d’invoquer mentalement des cyclones et des tourbillons, de projeter de puissantes rafales d’air et de voler dans les airs en chevauchant les courants de vent. Dans les comics, elle a dévoilé qu’elle peut également contrôler les courants sonores, en collectant et en envoyant des ondes sonores. Ce personnage fait référence et hommage à Red Tornado comme le voulait Geoff Johns.

Atom Smasher de son vrai nom Al Rothstein est le second personnage à mentionner comment il a acquis ses pouvoirs. Et contrairement aux comics où il fut exposé à des radiations, il fait juste mention qu’il a réussi à maitriser la science de la structure moléculaire. C’est clairement un copié / collé de Ant-man / Giantman de chez Marvel, mais on le sait tous, les deux écuries ont leurs pendants avec chacun des persos.

Black Adam alias Teth Adam est le champion de Kahndaq, il est le héros qu’il faut à son pays pour le sauver des forces de l’Intergang. Black Adam contrairement à Shazam n’est pas un acronyme mais comporte bien le nom de six dieux égyptiens qui sont Shou, Héru, Amon, Zéhuti, Aton et Méhen, mais de la même manière que Shazam, il doit les prononcer pour acquérir tous les pouvoirs de ces dieux anciens et ainsi obtenir endurance, force, rapidité, sagesse, pouvoir et courage. Là où sa némésis Shazam obtint ceux de Salomon (sagesse), Hercule (force), Atlas (endurance), Zeus (puissance), Achille (courage) et Mercure (vitesse).

Black Panther, sors de ce corps !

Qu’on le veuille ou non, il y a de fortes similitudes (encore une fois) avec Black Panther. Le Kahndaq fait référence au pays du prince T’Challa (Black Panther), le Wakanda, aussi un pays d’Afrique du nord. Le Vibranium laisse place ici à l’Eternium, (un point faible à Teth Adam, comme son grand ami Clark Kent avec la Kryptonite). Par contre aucune mention d’un quelconque pouvoir lié à ce métal précieux. Contrairement au Vibranium qui pouvait développer de l’énergie cinétique et créer une technologie très avancée.

Teth c’est bien… Teth c’est pas très bien

Le film de Jaume Collet-Serra est mené tambour battant avec un rythme assez soutenu, point de longueurs ou de niaiseries. Même si Atom smasher fait des vannes qui souvent tombent à plat. Niveau action, effets spéciaux et explosions, le spectateur en a pour son argent. Ce qui pêche dans le film c’est un manque d’âme, d’ambition, d’enjeux épiques. Même si on a l’éternel combat du bien contre le mal, le tout est cantonné dans le pays du Kahndaq. La Justice Society est parachutée telle quelle avec une Amanda Waller pour faire le lien avec The Suicide Squad. Cela n’apporte pas grand chose à la compréhension de l’histoire.

Attention, j’ai failli t’en mettre une !

Quelle est cette manie, maintenant, que les personnages ont à vouloir à tout prix avoir une phrase d’accroche. Tout le film, Amon Tomaz, n’a de cesse d’enseigner à Black Adam ce qu’il devrait dire avant de tuer ses ennemis. On se croirait revenu dans le four cosmique de Thor: Love & Thunder. Quant à Sabbac, le grand méchant du film, il n’est pas assez badass. On ne le craint que très peu quand on sait que Black Adam est dans les parages. En plus de l’humour « cheap », se rajoute les musiques écoutées par Karim et ô combien mal choisies pour accompagner les différentes scènes du film. Tout ceci fait clairement de l’ombre à l’ost pourtant correcte de Lorne Balfe, dommage !

La prochaine fois, choisis mieux tes mots !

Au final, Black Adam reste un film assez convenu ni excellent ni mauvais, un simple et honnête divertissement. Mais il n’apporte rien de novateur, aussi bien visuellement que scénaristiquement parlant. Le film ne fait que recycler ce que l’on sait ou connaît déjà. C’est bien dommage car Dwayne Johnson s’est investi corps et âme dans ce personnage pour le porter sur grand écran.

D’ailleurs grâce à lui, on peut enfin revoir Henry Cavill en Superman (scène post générique). Ce petit caméo nous mènera tout naturellement vers un Man of Steel 2.

Jaume Collet-Serra n’inscrira pas son film comme faire valoir emblématique de l’univers des super-héros. Mais cela redonne espoir pour 2023 qui nous annonce quatre films Dc Comics : Shazam! la rage des dieux, The Flash, Blue Beetle et Aquaman et le royaume perdu.

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