Votre fidèle serviteur Spider-Man revisite le MCU sur Disney+

Votre fidèle serviteur Spider-Man

Créateurs : Jeff Trammell
Studio : Marvel Animation
Sortie sur Disney+ : 29 janvier 2025

C’est un peu par hasard que je me suis décidé à regarder cette nouvelle série d’animation consacrée à Spidey, Votre fidèle serviteur Spider-Man. Au programme : 10 épisodes d’une vingtaine de minutes chacun. Je me suis dit que la découverte irait vite. Et puis, je me suis souvenu qu’à la base, ce dessin animé devait nous présenter les origines du Peter Parker du MCU incarné par Tom Holland… Trop bien, non ?

Attention, c’est là que ça se joue ! Ce que je ne savais pas, c’est que depuis son annonce, la direction du projet avait évolué et qu’en fait nous aurions droit à une version alternative du Spider-Man de Marvel Studios, un What If en gros !

Un Spidey ancré dans le MCU

Premier élément qui nous replonge dans le MCU, la voix française de Peter Parker doublée par Hugo Brunswick, celui-là même qui s’occupe de Tom Holland 😎. Ensuite, la célèbre tante May ressemble comme deux gouttes d’eau à l’actrice Marisa Tomei. Autre point, tout au long de la série, des références aux films et séries sont faites. Par exemple, les accords de Sokovie sont régulièrement cités. Idem pour la perte de contrôle de Hulk lors des événements d’Avengers – l’ère d’Ultron (coucou l’armure Hulkbuster). On évoque également la Mafia des survets (croisée notamment dans la série Hawkeye). Enfin, Daredevil, doublé par Charlie Cox en v.o., apparait brièvement vêtu d’un costume noir (celui qu’on nous tease pour la saison 2 de Daredevil: Born Again ?). Pour enfoncer le clou, cette scène utilise le thème musical de DD.

Les libertés d’un What if

C’est assez rapidement dans cette première saison que je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait peut-être pas du Spider-Man du MCU à 100%. Le premier épisode nous dévoile donc les origines des pouvoirs de Peter Parker. Cette scène implique… une morsure d’araignée, évidemment, mais aussi et surtout la présence du Docteur Strange. Oui mais quand les deux se rencontrent dans l’univers cinématographique (Avengers: Infinity War, il me semble), ils ne se connaissent pas.

Finalement, ce qui scelle l’orientation alternative de ce Spidey, c’est la présence de Norman Osborn dans le rôle de mentor. Dès le deuxième épisode, il recrute Peter en tant que stagiaire au sein de son entreprise Oscorp. L’identité secrète du jeune homme ne tient pas longtemps et Norman décide de l’aider dans sa mission. Comment ? En lui confectionnant une multitude de costumes plus ou moins blindés de technologies. Alors que dans les films, vous vous en souvenez, c’est à Tony Stark que cette fonction est attribuée. Dans cette version, et pour le moment, Norman Osborn n’est pas un méchant. Cependant, il a la fâcheuse tendance d’utiliser Peter / Spidey bon gré mal gré pour arriver sur la fin. Il va falloir se méfier par la suite…

Une piste pour l’avenir ?

Enfin, un What if permet d’introduire et de tester des personnages qu’on n’a pas encore vu au cinéma. Je pense tout particulièrement à Amadeus Cho. Ici, c’est un autre étudiant surdoué en stage lui aussi à Oscorp. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, il s’agit avant tout de The Totally Awesome Hulk. Oui, un autre Hulk vert qui n’est pas de la famille de Bruce Banner. Je ne connais que très peu ce personnage mais je l’ai au moins croisé au cours de ma lecture de The Champions, comicbook dans lequel il fait notamment équipe avec Ms. Marvel, Nova et Miles Morales. Simple hypothèse : puisque les Studios Marvel n’ont pas la possibilité de produire des films solo avec le Hulk de Bruce Banner, pour des raisons de droits appartenant encore à Universal Pictures, la piste Amadeus Cho pourrait tirer son épingle du jeu. Qu’en dites-vous ?

Des qualités indéniables

Vous l’aurez deviné, si j’ai autant de choses à vous raconter sur cette série animée, c’est que je l’ai particulièrement appréciée, et ce pour plusieurs raisons.

C’est bien écrit

Si j’ai dévoré cette nouvelle proposition animée, outre ses multiples références, c’est avant tout pour sa qualité d’écriture et son respect du Spider-verse. Ici, Peter Parker n’est pas insupportable, contrairement à la version du MCU. Il doit jongler entre sa vie de super-héros qu’il apprivoise petit à petit, sa vie familiale avec tante May qui se remet doucement du décès de son mari, Ben, et de ses nouveaux amis. Difficile de cacher sa super identité à sa meilleure amie d’ailleurs, ce qui peut créer quelques tensions…

Quoi qu’il arrive, Peter est foncièrement gentil et bienveillant avec tout le monde. Il ne cherche pas les conflits. La série n’est pas niaise pour autant et aborde des thématiques graves telles que l’embrigadement des jeunes dans les gangs de rues. Ainsi, un lycéen leader de l’équipe de foot américain, à qui la vie souriait jusque là, sombre petit à petit du coté obscur pour protéger son petit frère. Il s’éloigne petit à petit de sa famille, sa petite amie, ses amis…

Enfin, la partie super-héroïque est très bien traitée avec son lot de super vilains et d’affrontements virevoltants agrémentés de vannes bien senties. Il y a un combat bien violent (et même sanglant) qui marque particulièrement les esprits puisque Spider-Man est à deux doigts de passer l’arme à gauche 😱.

Un parti pris esthétique old school

Esthétiquement parlant, j’ai bien aimé son approche old school façon Archie par exemple. Quand on fait arrêt sur image, on a l’impression d’être face à comicbook à l’ancienne. C’est coloré, rafraichissant, feel good. Au passage, l’année dernière, j’avais lu Captain America : l’armée fantôme, dans cette même veine graphique. L’animation quant à elle n’est pas forcément le point fort de la série mais cela ne m’a pas choqué outre mesure.

Musicalement au top

Côté musique, c’est du tout bon. Le générique d’ouverture interprété par The Math Club donne le ton avec le thème mythique de l’homme araignée revisité à la sauce hip hop. On peut dire que la mayonnaise prend bien, surtout en v.o. !

La bande originale composée par Leo Birenberg & Zach Robinson est diablement efficace et variée avec pas moins d’une trentaine de pistes. Orchestral, electro, rock et hip hop s’entrechoquent savoureusement.

Epilogue

La partie ne s’arrête pas là pour Votre fidèle serviteur Spider-Man puisque deux nouvelles saisons ont d’ores et déjà été commandées ! Heureusement d’ailleurs vu la manière intrigante dont se termine la première.

Pour conclure, cette série a le mérite d’avoir donné un coup de boost à ma motivation quant à la prochaine aventure cinématographique de Peter Parker alias Spider-Man: Brand New Day. L’autre point qui me donne confiance à ce sujet, c’est le réalisateur aux commandes du projet en la personne de Destin Daniel Cretton. En effet, j’apprécie beaucoup, et toujours plus à chaque visionnage, son film Shang-Chi*.

*au passage, l’acteur Zach Cherry présent dans la scène du bus au début de Shang-Chi fait une apparition dans Votre fidèle serviteur Spider-Man. Le reconnaitrez-vous ?

Partager