Distortion : l’album coup de poing de Future Palace

Future Palace - Distorsion

Artiste : Future Palace
Album : Distortion
Label : Arising Empire
Sortie : 6 septembre 2024
Style : Post-Hardcore

Bat-score 5 sur 5

Cela fait plusieurs semaines que j’apprivoise matin et soir Distortion, le 3ème album du combo allemand Future Palace. A ma première écoute, je dois bien vous avouer que je ne savais pas trop quoi penser de tout cela. En effet, je n’étais pas spécialement habitué au style joué par le groupe : le Post-Hardcore. Et maintenant ? Je suis toujours incapable de vous définir ce courant mais je peux vous affirmer qu’au fil des écoutes, je suis devenu fan du trio composé de Maria Lessing (chant), Manuel Kohlert (guitare) et de Johannes Frenzel (batterie).

Le style Future Palace en trois points

Alors, en quelques mots, voici ce qui me plait tant dans ce Distortion :

En premier lieu, je suis fasciné par les hurlements d’écorchée vive de la chanteuse. Pour la petite anecdote, cette dernière venait juste de se faire opérer des dents de sagesse lorsqu’elle a dû procéder à l’enregistrement de l’album… De quoi rajouter une certaine rage (de dents) au moment de hurler. Cela ne fait d’ailleurs que renforcer l’impact des thématiques abordées au travers des 11 chansons du disque. Ainsi le titre même évoque la distorsion cognitive et les paroles abordent notamment les maladies mentales et les luttes personnelles, allant du TDAH à la dépression en passant par le narcissisme. Bref, le sujet n’est pas anodin et les clips reflètent d’ailleurs plutôt bien le propos.

Ensuite, de nombreuses sonorités électroniques voire synthwave émaillent l’album. Parfois même, ce sont des rythmes techno qui prennent provisoirement la place de la batterie au détour d’une accalmie.

Enfin, la partie metal se veut particulièrement percutante avec parfois des riffs acérés lorgnant du coté de la bande originale de DooM composée par Mick Gordon. En parlant de jeux vidéo, au premier abord et de par ce cocktail d’influences, j’ai également tout de suite pensé à Hail Sagan, artiste présente dans la b.o. de Wreckfest.

Analyse

Uncontrolled

L’album commence avec le titre Uncontrolled. Tout de suite, les bases pour le reste de l’album sont posées : un son lourd accompagné d’un efficace refrain en mode chant clair, entrecoupé de hurlements à réveiller les morts (« Again, and again and agaaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnn!!! »). A 2min50, j’y perçois un léger feeling à la Slipknot au niveau du riff de guitare.

FUTURE PALACE – Uncontrolled

Malphas

S’en suit Malphas (comme le démon issu des croyances de la goétie). Un titre coup de poing. DooM 😈 est dans la place à 1min55 ainsi qu’à la conclusion du morceau.

Panic Paralysis

L’ambiance de Panic Paralysis est quant à elle plus posée. Les sons électroniques sont très présents ainsi que le chant clair. Maria s’énerve tout de même une fois !

The Echoes of Disparity

Alors là… voici mon petit préféré, The Echoes of Disparity ! Comment résister à cette introduction pour le moins électronique sous le signe de la Drum and Bass. Le chant est très vite agressif et l’ambiance oppressante. Ici, on en a gros et on comprend vite pourquoi. La chanson dénonce les comportements sexistes auxquels les femmes doivent encore faire face en 2024…

FUTURE PALACE – The Echoes of Disparity feat. CHARLIE ROLFE & AS EVERYTHING UNFOLDS

Dreamstate

Ensuite, la synthwave habite littéralement Dreamstate. Le résultat est des plus probant ! Et pourquoi ce titre ne pourrait-il pas passer à la radio chez nous ? Arfff, non, laissez-tomber, on n’y arrivera pas…

Decarabia

Decarabia nous offre quant à lui un rythme dansant, des sons électroniques une fois de plus, ainsi qu’un refrain hyper entrainant ! Allez savoir pourquoi, ça me ferait presque penser à du ABBA version metal.

FUTURE PALACE – Decarabia

In Too Deep

In Too Deep ne tergiverse pas et envoie du lourd dès le début. Un beat techno prend le relai sur les transitions.

Rays of Light

Touche électronique très présente également sur ce Rays of Light, toujours par petites apparitions bien senties. Le chant de Maria passe régulièrement de la lumière aux ténèbres avec une facilité déconcertante, j’adore.

A Fool on a Devil’s Reins

Sur A Fool on a Devil’s Reins, le chant est parfois rappé, ça passe pas mal.

They Take What They Want

They Take What They Want nous embarque dans une ambiance inquiétante emplie de brouillard. Une courte pointe de lumière fait son apparition en cours de route pour mieux nous faire replonger dans un final apocalyptique / épique.

Amethyst

Ça y est, c’est la fin. Amethyst nous amène en douceur à la conclusion de ce formidable album ! 👏

PS : si vous en voulez encore, Arte a capté un concert du groupe lors du Summer Breeze Open Air 2024 de Dinkelsbühl !

Tracklist – Distortion

  1. Uncontrolled
  2. Malphas
  3. Panic Paralysis
  4. The Echoes of Disparity ft. Charlie Rolfe
  5. Dreamstate
  6. Decarabia
  7. In Too Deep
  8. Rays of Light
  9. A Fool on a Devil’s Reins
  10. They Take What They Want
  11. Amethyst
Chronique rédigée à partir de la version numérique de l'album fournie par le label

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2 Commentaires
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Mortuus
31/10/2024 06:55

J’ai écouté l’album, il est vraiment cool, musicalement ça envoie et cette voix, juste incroyable !

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