Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs, ça barde !

Affiche Donjons & Dragons : L'Honneur des voleurs

Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs

Réalisateur : Jonathan Goldstein (XII), John Francis Daley
Acteurs : Chris Pine, Michelle Rodriguez, Regé-Jean Page, Hugh Grant, Justice Smith, Daisy Head, Sophia Lilis…
Sortie cinéma : 12 avril 2023

bat-score 4.5/5

En guise de préambule, soyons directs, Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs est enfin une bonne adaptation de l’univers du célèbre jeu de rôle sur table. « Enfin » oui, car trois précédents films ont vu le jour au début des années 2000 et, à priori, leur médiocre qualité les a directement précipités aux oubliettes.

Bande annonce Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs

En tout cas ça fait bien plaisir !

Voilà une bonne séance de cinéma à la fin de laquelle je suis sorti satisfait et convaincu. Néophyte complet en matière de jeu de rôle, je n’avais aucune attente particulière. Verdict, nul besoin de s’y connaitre dans ce registre pour apprécier le film ! J’ai assisté à la projection avec un spécialiste du genre et il a passé un aussi bon moment que moi.

En bref, au programme de ce Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs, les réalisateurs Jonathan Goldstein (XII) et John Francis Daley nous proposent un savant mélange d’aventure, d’heroic fantasy, d’action et d’humour. Que demander de mieux ?

Les +

Ma foi, je l’aime bien cette petite troupe de héros. Chaque personnage est campé avec justesse. Ici, on n’en fait pas des caisses. Chacun est un rouage essentiel au bon déroulement de la quête principale.

Les nouveaux héros

Edgin Darvis (Chris Pine) et Holga Kilgore (Michelle Rodriguez, plus bodybuildée que jamais 💪), sont les leaders du groupe. Edgin n’est pas qu’un simple barde, c’est plus compliqué que ça. C’est en quelque sorte le Hannibal Smith de la troupe. Sa fonction est d’élaborer des plans, encore et toujours. Qu’ils se déroulent sans accrocs, ça, c’est une autre paire de manches.

Holga Kilgore est son amie de longue date. C’est une guerrière barbare bien stylée. Forte oui, mais non dénuée d’intellect pour autant.

Justice Smith campe Simon Aumar, le sorcier. On pourrait pu croire au premier abord qu’il n’est pas très doué pour la magie, mais tout est une question de confiance et de contexte. Au passage, Justice Smith ne porterait il pas chance aux adaptations auxquelles il participe ? (Souvenez-vous, il jouait dans Détective Pikachu, qui était plutôt sympa au demeurant).

Contrairement à notre bon vieux Merlin, la druidesse Doric impressionne par la maitrise de ses pouvoirs. Il faut dire que le personnage interprété par Sophia Lilis vit bel et bien dans la forêt 😜 ! Elle a la capacité de se transformer en toutes sortes de bêtes, ce qui lui donne évidemment l’opportunité de se rendre au fameux rassemblement du corbeau, même s’il n’y a pas d’alcool. Plus sérieusement, elle peut aussi se transformer en créature surnaturelle telle que le « ours-hibou », mi-ours mi-hibou et re mi-ours derrière, aperçu notamment dans la bande annonce. D’ailleurs, si cette métamorphose n’est normalement pas autorisée dans le jeu de rôle, elle le sera prochainement grâce au film.

Enfin, Regé-Jean Page représente Xenk Yendar, un paladin tout en classe et en premier degré+++. A souligner que son armure est de toute beauté. D’un point de vue plus général, l’ensemble des costumes est de qualité, on y croit plutôt bien.

Ne faites jamais confiance à un escroc

Hugh Grant est Forge Fletcher, un escroc manipulateur. Je ne vous en dis pas davantage à son sujet si ce n’est que l’acteur anglais lui donne beaucoup de finesse.

Je ne vous dévoilerai pas grand chose non plus sur l’antagoniste jouée par Daisy Head, Sofina alias La magicienne rouge (tiens ça me rappelle quelqu’un). Ce qui m’a plu c’est son look ainsi que celui de ses sbires : teint de peau pâle, maquillage noir autour des yeux, inscriptions tatouées sur le crâne chauve. J’y vois une sorte de mix entre Quan Chi et Skarlet de la saga Mortal Kombat.

Quoi d’autre, Pierre ?

La Garde de Nuit

Dès l’introduction, on sent comme une vibe à la Game Of Thrones, ce qui n’est pas pour me déplaire. On retrouvera régulièrement cette ambiance tout au long du récit. Mais à quoi cela est dû ? Aux décors naturels pardi ! Beaucoup de scènes ont été tournées en Irlande du Nord, comme ce fut le cas pour la célèbre série HBO. Les paysages sont grandioses et magnifiques, cela fait du bien aux yeux !

Mon oncle, j’ai fait un trait d’humour

Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs est pour ainsi dire une œuvre décontractée. Un humour plutôt bien senti ponctue donc régulièrement le récit. Mais à la différence de beaucoup de blockbusters super-héroïques récents (suivez mon regard…), les touches d’humour ne tombent pas comme un cheveux sur la soupe et ne désamorcent en aucun cas les moments d’émotion.

Des créatures fantastiques

Nombre de créatures fantastiques peuplent cette histoire. Elles bénéficient toutes d’une modélisation des plus soignée. Certaines sont des PNJ avec qui les héros peuvent interagir et d’autres carrément des monstres comme par exemple un étonnant dragon obèse 😅.

Ça va barder !

Compte tenu des capacités diverses et complémentaires de nos héros, le film regorge de scènes de combats variées et inventives. Au corps à corps ou à l’épée, avec pouvoir magiques et autres transformations en créatures, les scènes d’action ne sont jamais ennuyeuses, bien au contraire. On en prend plein les yeux.

Lorne Balfe nous en colle une

La qualité de la bande originale d’un film occupe une place toute particulière dans ma perception globale de ce dernier. Si dès les premières minutes les notes de musique m’interpellent, il y a de bonnes chances que la séance me marque positivement. C’est ce qui s’est passé avec la musique de Lorne Balfe, disciple de longue date de Hans Zimmer. Sa partition est inspirée, délicate mais aussi rythmée et avec un zeste de sonorités folkloriques et parfois même une touche d’electro. Pour moi c’est du tout bon et je prendrai à coup sûr la bande originale en version vinyle si possible ! 😎

Extrait de la bande originale composée par Lorne Balfe

En revanche, j’ai quelque peu été décontenancé par le choix de la musique illustrant le générique de fin. Il s’agit de la chanson L’Emprise composée spécialement pour l’occasion par Mylène Farmer. En fait, il s’avère que cette chanson n’est disponible que pour les pays francophones (Ah la chance). Quant au U.S.A. (et le reste du monde je suppose), la chanson retenue est Wings Of Time de Tame Impala. Faites votre choix ! (Me concernant, j’aurais bien vu un bon petit Finntroll des familles, mais bon… 😇)

Le respect de l’univers D&D

Comme je vous l’ai dit plus haut, je ne connais quasiment rien à l’univers de Donjons & Dragons. Alors, oui, j’en ai déjà entendu parler et je sais que c’est le jeu auquel jouent les héros de la série Stranger Things, mais voilà, ça s’arrête là pour moi. Donc, ce que je vais vous expliquer à présent m’a été soufflé par l’expert qui m’a accompagné au ciné. C’est parti !

Tout d’abord, le film n’est pas à proprement parlé une adaptation stricto sensu de D&D mais son action se déroule dans cet univers. On entend ainsi parler par exemple des territoires de Baldur’s Gate et de Neverwinter. Pour les fins connaisseurs, sachez que plusieurs créatures et monstres tels que les dévoreurs d’intellect sont de la partie. Ce passage est d’ailleurs bien amusant. Cubes gélatineux et Mimiques sont aussi fidèlement retranscrits. Je vous parlais précédemment d’un dragon obèse, il s’agit plus précisément d’un Themberchaud.

Enfin, j’ai tout de même repéré une allusion au jeu vidéo Portal. Enfin je dis Portal parce que c’est ce qui me vient à l’esprit en premier, mais je suppose qu’il existe un moyen de transport aussi pratique dans D&D (sinon, il y a bien les sièges de transport si chers à Perceval mais c’est moins pratique si on utilise les deux l’un à coté de l’autre…).

Les –

Preuve que le film m’a bien plu, je n’ai pas grand chose à lui reprocher tant la copie rendue est généreuse et appliquée. Il y a tout de même au moins un point à signaler.

Tout n’est pas parfait en termes d’effets spéciaux. Leur qualité souffle le chaud et le froid. Ainsi, certaines incrustations se font cruellement ressentir, comme par exemple une certaine scène avec un hobbit un personnage de petite taille…

Game over

Merci pour votre attention !

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spiBER-man
01/05/2023 00:22

J’ai bien aimé aussi même si j’ai trouvé quelques longueurs. Mais j’adore l’ours-hibou, elle m’a d’ailleurs fait pensé à Hulk dans son dernier combat.
Bah la table ! Pierre !
Et non je suis pas chaud ThemBerchaud, j’explique pour les téléspectateurs qui n’ont pas la télé. XD

spiBER-man
Répondre à  Neurazic
07/05/2023 20:57

M’enfin mais écoutez mais pas du tout, Mme Viana il y a un problème avec un jeune là, hein, MME VIANAAAAAA !!!

spiBER-man
Répondre à  Neurazic
10/05/2023 19:19

Je confonds toujours, j’avais une collègue de ce nom là et je fais toujours l’amalgame, désolé.

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