The Sandman se réveille sur Netflix

The Sandman

Réalisateurs : Neil Gaiman, Allan Heinberg et David S. Goyer
Acteurs : Tom Sturridge, Gwendoline Christie, Vivienne Acheampong, Boyd Holbrook, Charles Dance, Stephen Fry, Jenna Coleman…
Sortie sur Netflix : 5 août 2022

Pour commencer cet article, je dois vous l’avouer, avant son arrivée sur Netflix, je ne connaissais The Sandman que de nom. L’œuvre de Neil Gaiman a initialement été publiée sous forme de romans graphiques entre 1989 et 1996 par DC Comics via son label Vertigo. Voilà pour la rapide introduction.

« Si les rêves disparaissent, alors l’humanité disparaîtra aussi »

Nous suivons donc les aventures de Morpheus, le Roi des Rêves. Selon les personnages qu’il croise, il se fait également appeler Rêve ou encore le Marchand de sable (bon là je crois que c’est suffisamment explicite non ?). Il ne s’agit pas d’un dieu mais d’un Infini. Tout comme lui, ses frères et sœurs incarnent des concepts telles que la mort, le désespoir ou encore le désir. Tout commence mal pour notre héros. Il y a cent ans de cela, il s’est fait capturer par un puissant mage, Roderick Burgess. Le problème, c’est que ce dernier pensait avoir invoqué la Mort… Oups !

La première partie de la série nous montre donc les conséquences de l’absence de Rêve sur le monde des humains (appelé dans la série le monde éveillé) : l’apparition de la maladie du sommeil par exemple. Puis, comment le roi emprisonné réussit à s’échapper des griffes de son geôlier et à récupérer les artefacts qui lui confèrent toute sa puissance. De plus, sa longue absence a aussi eu un effet dévastateur sur son royaume qui s’effrite.

Après un épisode transitoire plutôt original, la deuxième partie de la saison nous oriente vers une intrigue riche en nouveaux personnages, notamment une jeune femme aux pouvoirs ravageurs pour quiconque s’opposerait à elle. Et là, ça devient trop compliqué à expliquer sans spoil 😇.

Et… je n’en dirai pas plus du point de vue du fond ! Je vous laisse découvrir par vous même.

« Le but d’un cauchemar est de révéler les peurs d’un rêveur »

En revanche, je vais évidemment vous expliquer pourquoi j’ai été totalement conquis par The Sandman.

Le générique et la bande originale de The Sandman

Composée par David Buckley (Jason Bourne, The Nice Guys), la bande originale de The Sandman donne le ton dès son générique. C’est pour cela que je place cet aspect en première position. Si je devais qualifier cette ost en trois mots ? Inquiétante, lancinante, épique. Je l’adore ! C’est un élément de la plus haute importance qui confère à la série une ambiance si particulière.

Une galerie de personnages singuliers

Tout d’abord, parlons tout simplement du marchand de sable interprété par Tom Sturridge. Sous ses faux airs de Robert Pattinson et de son look à la The Crow, il campe un Seigneur des Rêves droit dans ses bottes mais qui apprend de ses erreurs au fil du temps. J’aime beaucoup son jeu et son éloquence.

En parlant de The Crow, Rêve est accompagné de Matthew le corbeau. A la base, il s’agit d’un humain qui juste après son décès se réincarne donc en cet oiseau noir pour aider son nouveau maitre. Lorsque par exemple Matthew est présent dans le monde éveillé, Rêve voit tout et entend tout.

Autre personnage que j’ai bien aimé et auquel je ne m’attendais pas : Merv l’épouvantail à tête de citrouille. Il s’agit de l’intendant du royaume des rêves. On ne le voit pas beaucoup mais il est bien amusant.

Et des invités peu fréquentables

Quelle surprise de découvrir… Johanna Constantine ! « Mais attends, ils se sont trompés, c’est John Constantine normalement. Non mais ils ne se sont pas trompés, ils ont fait exprès. Quoi ? Ils ont fait exprès de se tromper ? MAIS NON ! » 🤣 Jenna Colleman incarne en réalité une ancêtre de John Constantine avec plus ou moins les mêmes caractéristiques (et le personnage était bien présent dans le comicbook). On la croise à deux reprises pour deux versions du personnage.

Qui dit rêve dit cauchemar… Et c’est exactement ce qu’est Le Corinthien joué par Boyd Holbrook (Logan). C’est une pure création du marchand de sable. Mais ce cauchemar veut s’extirper de sa condition dépendante du monde des rêves et souhaite donc jouer les trouble fête directement dans le monde éveillé. Il s’y prend plutôt bien, tel un tueur en série obsédé par l’envie de collectionner et de manger les yeux de ses victimes. A noter qu’il est dépourvu d’yeux, ceci explique surement cela. Bon appétit.

Enfin, au fil de sa quête, Morpheus est amené à rendre visite à Lucifer, rien que ça. Je ne l’avais pas reconnue au premier abord mais c’est bel et bien Gwendoline Christie (Brienne de Tarth dans Game of Thrones et plus récemment Larissa Weems dans Mercredi) qui donne vie à Lucifer. Au passage, elle m’a tout de suite fait penser à l’Ange Gabriel dans le film Constantine avec Keanu Reeves. C’est pas bête ! Son royaume est bien matérialisé à l’écran, on y croit. Les effets spéciaux ne piquent pas les yeux, à vrai dire il s’agit là d’une constante dans la série.

La mort bienveillante

L’actrice Kirby Howell-Baptiste (aperçue dans Cruella) a quant à elle la délicate mission de se glisser dans la peau de Mort, l’une des sœurs de Rêve. Grâce à elle, la mort arrive toujours à temps au chevet du futur défunt pour accueillir son âme. Le passage dans l’autre monde se fait avec beaucoup de douceur et de bienveillance. C’est une très belle idée. A un moment, Rêve se demande d’ailleurs pourquoi les mortels ne prennent pas la mort comme un cadeau au même titre que la naissance…

En novembre dernier, Netflix a officialisé une saison 2 pour The Sandman. J’ai hâte de retrouver ce passionnant univers. Sur ce, bonne nuit ! 🥱

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