Ce mois-ci, j’ai opéré une dichotomie au sein de mon récapitulatif de lectures. Ainsi, vous avez retrouvé hier les mangas, aujourd’hui c’est donc au tour des comics !
DCEASED

Editeur : Urban Comics
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Trevor Hairsine, Stefano Gaudiano
Avis flash : DCEASED est mon gros coup de cœur de ce début 2020 ! Une histoire de virus qui se propage sur Terre à vitesse grand V, ça ne vous rappelle rien ? :/ On aurait pu penser au premier abord que cette histoire allait être un équivalent de Marvel Zombies, mais au final pas vraiment. C’est juste différent. Dès les premières pages, Tom Taylor nous surprend par quelques choix étonnants. Tout s’enchaine très vite, sans temps mort. Les personnages sont bien fidèles au caractère qu’on leur connait. A noter également que l’humour est très peu présent, ce n’est pas plus mal vu le thème abordé pas franchement réjouissant. Les dessins sont quant à eux efficaces sans pour autant être tape-à-l’œil. Vraiment, tout m’a séduit dans cette histoire. Enfin, la présence de nombreux bonus en fin d’ouvrage est fort appréciable. Mention spéciale pour les couvertures reprenant des affiches de films d’horreur.

Superman Red Son

Editeur : Urban Comics
Scénario : Mark Millar
Dessins : Dave Johnson, Killian Plunett
Avis flash : alors que le film d’animation Superman Red Son est sorti officiellement il y a peu, l’occasion de relire le chef d’œuvre de Mark Millar était trop belle. De plus, confinement oblige, il n’y avait dès lors plus aucune excuse pour ne pas prendre le temps de cette relecture.
Ce récit datant de 2003 nous offre une vision alternative du mythe de Superman. Imaginez, le vaisseau de l’alien ne s’est pas écrasé aux États-Unis mais en Ukraine. En pleine guerre froide, Kal-El devient le protecteur de la mère Russie (mais pas que !). Cette relecture de l’Homme d’Acier et des personnages emblématiques de l’univers DC (Lex Luthor, Brainiac, Batman, Wonder Woman, Green Lantern) est très intéressante et finement écrite. Ce n’est pas parce que Sup’ est de l’autre coté que les rôles gentils / méchants sont forcément inversés. En effet, la situation est plus subtile que cela et c’est tant mieux !

Batman – The Killing Joke

Editeur : Urban Comics
Scénario : Alan Moore
Dessins : Brian Bolland
Avis flash : puisque le confinement continue, autant en profiter pour poursuivre la relecture des classiques. Ainsi, qui ne connait pas The Killing Joke ? Je vous le demande. Cette histoire ô combien majeure du Bat-univers nous dépeint la version du Joker la plus cruelle et sadique qui soit. Le récit alterne passé et présent pour nous faire comprendre comment, autrefois, tout a basculé pour le Joker. « Il suffit d’une mauvaise journée pour rendre marteau le plus équilibré des hommes ». C’est ce qu’il tente de faire comprendre au commissaire Gordon en torturant physiquement sa fille puis en humiliant et torturant mentalement ce dernier pour tenter de lui faire perdre la raison… Le chevalier noir se doit de respecter son code d’honneur jusqu’à la fin de cette histoire pour le moins glauque, mais y parviendra t’il ?
PS : certains y remarqueront peut être une petite source d’inspiration pour le film Joker de Todd Phillips dans lequel Arthur Fleck s’essaie au one-man show en tant que comique. Idem pour la phrase « tant qu’à avoir un passé, autant qu’il existe en plusieurs versions » qui m’évoque le Joker mis en scène par Christopher Nolan dans The Dark Knight.

Gaijin Salamander

Editeur : Delcourt
Scénario : Massimo Rosi
Dessins : Ludovica Ceregatti
Avis flash : Gaijin Salamander, ou l’étranger salamandre en français, est une œuvre atypique. Ce récit anthropomorphique nous plonge en plein cœur du Japon féodal où grenouilles et lézards s’affrontent. Un redoutable combattant errant, sans autre maitre que la mort, s’allie à l’un des deux camps… En voilà une agréable surprise ! En effet, cet ouvrage m’a tout de suite tapé dans l’œil grâce à sa belle couverture colorée. Les dessins sont particulièrement jolis et détaillés. Les émotions sur ces personnages animaux sont réussies. Un soin tout particulier a également été apporté sur les décors. Comme indiqué par l’éditeur, l’histoire s’inspire de La Batrachomyomachia, une parodie de l’Illiade d’Homère. L’ensemble est mené de main de maitre. Les dialogues sont sobres et plutôt concis. Bref, vous l’aurez compris, c’est une bonne pioche que je vous recommande.

NOMEN OMEN – Tome 1
Total eclipse of the heart

Editeur : Panini Comics
Scénario : Marco B. Bucci
Dessins : Jacopo Campagni
Avis flash : tout d’abord, sachez que ce premier tome de Nomen Omen est proposé par Panini Comics au tarif attractif de 10€ ! Rien de tel pour se laisser tenter par une nouvelle licence.
Au menu des réjouissances, les dessins sont magnifiques, c’est rien de le dire. Tantôt en noir-blanc-gris pour représenter le fait que l’héroïne, Becky, ne voit pas les couleurs (en langage technique, cette maladie s’appelle l’achromatopsie). Tantôt en couleurs lorsque Becky voit la magie. Hé oui, il semblerait bien que la jeune protagoniste soit une sorcière.
Au delà donc de l’aspect esthétique indéniablement brillant, je n’ai pas spécialement réussi à entrer dans cet univers d’urban fantasy. En revanche je ne saurais pas trop expliquer pourquoi il n’y a pas eu déclic. Qui sait, peut être que je tenterais ma chance à nouveau pendant le confinement…

Dceased, ça m’intéresse pas mal.
A voir comment ils ont tourné ça.
Ce que je peux te certifier, sans aucun spoil… c’est que les pages se tournent dans le sens normal de lecture :p
Oh purée moi qui croyais lire un manga, trop deg ! ;¬}
J’ai dévoré Dceased en même temps que les autres super héros, vraiment sympa et bien illustrés, j’adore aussi les affiches de films détournées.
Mais je m’attendais à une autre fin, parce que là ben c’est mort, si on peut dire. XD
Bien content que ça te plaise ! Il y a malgré tout une légère touche d’espoir pour ceux qui restent…
J’ai bien aimé que le récit nous surprenne dès le début par rapport à certains personnages emblématiques ^^
Au mois de juillet va sortir DCeased : Unkillables, dans lequel on reviendra sur le point de vue des méchants pendant cet événement.