Artiste : Squarepusher
Album : Be Up A Hello
Label : Warp Records
Sortie : 31/01/2020
Style : IDM / Drum n Bass / Acid
Do you know Squarepusher ?
Squarepusher, alias Tom Jenkison, est l’un de ces artistes anglais qui a marqué ma culture musicale il y a 20 ans lorsque j’ai découvert le label Warp. Son style inimitable est cependant difficile à décrire. Ce dernier allie à la fois drum n bass, drill n bass, acid, idm et j’en passe. Si vos oreilles sont totalement novices en la matière, elles risquent d’être pour le moins décontenancées.
Du Squarepusher comme on en faisait plus
Dès l’ouverture, avec Oberlove, Hitsonu et Nervelevers, cet album Be Up A Hello nous offre un condensé de tout le savoir faire de Squarepusher. Comme toujours, les rythmiques endiablées s’allient avec minutie aux mélodies et sonorités tantôt acides, tantôt planantes, mais aussi parfois glaciales voire inquiétantes. L’ombre d’Aphex Twin se fait ressentir à l’écoute de la quatrième piste Speedcrank, c’en est saisissant ! Nous voilà bien de retour 20 ans en arrière pour notre plus grand plaisir.
Puis, petite accalmie avec Detroit People Mover dont la mélodie ne dépareillerait pas dans une ambiance science fiction des années 80 (qui pense à Stranger Things ?).
Vortrack commence à nous entrainer dans un univers plus abstrait et inquiétant. Les habitués s’y retrouveront assurément. La pression monte au fil des secondes pour nous laisser sur une belle saturation.
Vient ensuite Terminal Slam, mon coup de cœur de l’album ! Plus le morceau avance, plus l’ambiance est pesante. Le rythme drum n bass et les couches de sonorités s’empilent jusqu’à nous dévoiler une mélodie plus optimiste. Du 100% Squarepusher.
Mekrev Bass peut se montrer au début un peu plus difficile à appréhender. Le morceau se construit lui aussi petit à petit pour laisser place en toute fin à un déluge de saturations et de beats effrénés.
Enfin, en conclusion de l’album, 80 Ondula repart sur le coté inquiétant de Terminal Slam. Point de rythme ici mais des nappes de synthé à vous glacer le sang…
Passons rapidement aux pistes bonus de la version digitale. Le remix de Vortrack est construit de manière plus binaire que l’original. Le résultat est tout aussi réussi. Vicsynth1.3 Test Track 1 est quant à lui très expérimental et bruitiste et sonne comme s’il sortait de votre vielle console NES.
Alors là, y a le beau geste
En conclusion de cette chronique, je m’en vais vous raconter une petite anecdote sur mon expérience d’achat de ce fameux Be Up A Hello. Premièrement, le livret renferme une carte de visite. Celle-ci nous invite à nous connecter sur le site de Squarepusher afin de télécharger du contenu supplémentaire. En d’autres termes, il s’agit de l’album en version digitale contenant deux pistes bonus ainsi qu’un mix de 47 minutes. Sympa !
Puis, quelques jours plus tard, je remarque sur la page Facebook de l’artiste un message signalant un défaut de pressage sur une certaine édition de l’album. Je vérifie… bim, j’en fais partie ! Grâce au code unique présent sur la carte de visite, nous allons pouvoir recevoir, sans frais, un nouvel exemplaire du cd. Cinq jours passent et je reçois effectivement ma nouvelle galette, cette fois ci conforme de A à Z au travail de l’artiste. Pour tout vous dire, la piste qui posait problème était la 5ème, Detroit People Mover. Sa fin était amputée de quelques secondes. Personnellement, si on ne me l’avait pas signalé, je ne m’en serais surement jamais rendu compte. Donc, merci monsieur Squarepusher, y a le beau geste !
Be Up A Hello – Tracklist
- Oberlove
- Hitsonu
- Nervelevers
- Speedcrank
- Detroit People Mover
- Vortrack
- Terminal Slam
- Mekrev Bass
- 80 Ondula
- Vortrack (Fracture Remix) (version digitale)
- Vicsynth1.3 Test Track 1 (version digitale)
- Squarepusher NTS Mix 22-06-09 (version digitale)
Le clou du spectacle
En guise d’épilogue, je vous propose de découvrir ce qui est pour moi LA création ultime de Squarepusher. Il s’agit du morceau Steinbolt provenant de l’album Ultravisitor sorti en 2004. C’est tout simplement un truc de fou, totalement déjanté, un bordel sonore que j’aime à surnommer «le soulèvement des machines». Imaginez, c’est la fin du monde, les machines ont totalement pris le pouvoir et leur domination est sans appel (à tarte). Enfin, c’est un peu comme ci Tom Jenkison s’était mis à jouer du metal… Oui !
Sympa à la première écoute.
A réécouter à l’occasion pour mieux apprécier, mais en tout cas, c’est bien adapté pour du télétravail 🙂
A vot’ service ! D’ailleurs, ces jours-ci je poste chaque matin sur notre page FB un morceau d’électro 😉
Sympa comme son, belle chronique.
« leur domination est sans appel (à tarte). »
Ça me fait penser à la blague : quand Jean Pierre Foucault creuse un trou, quel joker demande t-il ?
Merci ! Ah, je sais : « la pelle à un ami » :p