Artiste : The Magus
Album : ΒΥΣΣΟΣΟΜΩΝΤΑΣ (prononcé Vissodomontas)
Label : The Circle Music
Sortie : 31 octobre 2023
Style : Black Metal
La nouvelle année commence comme la précédente s’est terminée, c’est à dire en musique ! Et parce qu’on n’est pas là que pour s’amuser, il est grand temps de passer aux choses sérieuses avec The Magus. Pour tout vous dire, cela fait plusieurs semaines déjà que l’album accompagne mes trajets maison / travail. Rien de tel pour canaliser la haine de son prochain dans les transports en commun, vous pouvez me croire, sur facture ! 😇
A la base, The Magus est un artiste grec qui officiait en tant que chanteur, guitariste et claviériste au sein du défunt groupe Necromantia. Depuis, du sang de l’eau a coulé sous les ponts et l’homme aux multiples talents a monté son projet le plus personnel, en lui donnant son nom de scène. Il n’est pas seul pour autant puisqu’il a notamment délégué guitares et batterie à ses fidèles acolytes de longue date El et Maelstrom.
Notons que de nombreux autres musiciens aguerris ont apporté leur pierre à l’édifice lors de la création de l’album qui nous intéresse ici, Vissodomontas. Celui dont j’ai tout de suite repéré la participation n’est autre que Christos Antoniou, à l’œuvre au sein d’un autre groupe grec, et pas des moindres : Septicflesh ! En effet, ce compositeur de génie est crédité au niveau des arrangements liés aux chœurs.
Crève-Chœurs
La transition est toute trouvée pour plonger un peu plus au cœur de cet album ΒΥΣΣΟΣΟΜΩΝΤΑΣ. En effet, ce n’est pas qu’un simple album de black metal. Bien évidemment, le rythme de la batterie et de la guitare est typiquement effréné pour ce style, mais la principale force de cet opus est avant tout la quasi omniprésence de chœurs. Ajoutez à cela quelques incantations, un zeste de claviers type orgue ou encore une pointe d’anciens instruments folkloriques, et vous obtenez une belle aura mystique (pour ne pas dire morbide par moments). Le titre Ama Lilith est d’ailleurs un parfait exemple de ce savant mélange d’ingrédients.
Que dire de plus ? Dans ses parties les plus « calmes », Vissodomontas possède un je ne sais quoi de théâtral tel que l’était le fameux Director’s Cut de Fantômas (pas le film, le groupe de Mike Patton). J’y pense notamment pour les morceaux ΒΥΣΣΟΔΟΜΩΝΤΑΣ ou encore Give the Devil his due: The story. Ce dernier se paye même le luxe de proposer une introduction à l’accent jazzy pour conclure l’album.
Enfin, je vais terminer cette chronique en abordant l’identité graphique du groupe et de l’album. Entre le logo, sa police d’écriture (lisible) et l’artwork cauchemardesque de la cover (signé Harnasash Singh), l’ensemble a vraiment la classe et nous en mets plein les yeux avant de nous en mettre plein les oreilles.
Attention tout de même, pour apprécier pleinement cette œuvre musicale, il faudra surement lui accorder plusieurs écoutes afin de l’apprivoiser, lentement mais surement. Vous voilà prévenus !
Tracklist – Vissodomontas
- This is My Church
- The Fall of Man
- Lux Tenebrarum
- ΒΥΣΣΟΔΟΜΩΝΤΑΣ
- Idolatrous Discord
- Ama Lilith
- Negative Renaissance
- The Peacock King
- Give the Devil his due: The story
Chronique rédigée à partir de la version numérique de l'album fournie par le label
Je crois que je vais finir par m’y mettre à ce mouvement de musique, peut être que cela m’aidera à mieux y voir dans la vie 🤔
Le métal, je le perçois en grande partie (mais pas que) comme un défouloir, un exutoire.
Et cela peut également donner un élan (pas l’animal) ou un surplus d’énergie pour surmonter des épreuves 💪.