« We’re back » (nous sommes de retour) tels sont les premiers mots de ce nouvel album que nous offre Psykup, groupe de metal français (Toulouse). Et c’est le moins que l’on puisse dire ! Après 9 ans d’absence, au détour de quelques concerts qui n’auraient pas dû aller plus loin que des retrouvailles, un changement de line-up et une décision de reprendre de la partie, le groupe nous livre « Ctrl + alt + fuck » successeur de « we love you all » datant de 2008.
Il est beau l’hippopo !
Parlons déjà de ce qui nous saute aux yeux et ne peut nous laisser indifférent : la pochette de l’album. Admirons donc ce charmant hippopotame se soulageant pour mieux se jeter sur la jolie demoiselle sur fond de village de vacances… Brutal ? C’est ce que l’on pourra découvrir tout au long de cet album.
Après toutes ces d’années d’absence, on peut se poser la question : « à quoi pouvons nous nous attendre ? ». Je dirais presque fidèle à eux mêmes à une ou deux différences près : la longueur des morceaux ! Concernant ses prédécesseurs les titres oscillaient souvent autour des 8-10 minutes (le titre « Love is dead » de l’ombre et la proie par exemple) ce qui permettait au groupe d’être plus expérimental et varié sur un seul titre. Sur ce nouvel opus ils tournent plutôt autour des 4-5 minutes, pour nous livrer une musique plus brutale et percutante.
Ceci dit, nous reconnaissons toujours ce brin de folie qu’ont Psykup et malgré ces changements le groupe s’amuse toujours à varier sa musique. Les membres ont toujours eu ce style musical particulier défini comme de l’autruche core, ce nouveau cd ne déroge pas à la règle. Ils savent toujours aussi bien mélanger les univers musicaux et nous allons découvrir tout le long de l’album des sonorités diverses.
Psykupathe !
L’écoute commence par de la batterie et une guitare battante avec « Violent brazillian massage« , ça crie ça chante… et ça fait du bien ! Les morceaux suivants nous offres des moments d’accalmies avec notamment quelques notes de guitare folk que l’on retrouvera notamment. Du funk sur « Shampoo The Planet », du rap pour “Fuck me ‘Till the end of times”, du violon dans “Crisis of today “.. Et nous retrouvons trompette et même quelques notes jazzy sur le titre « cooler than god« . Le tout s’enchaine parfaitement bien, les jeux de batterie, les riffs de guitare, sont au rendez-vous.
Avant de finir profitons de cet interlude musical sur « the long ride home sunrise » et finissons par « The long ride home sundown », pendant quelques secondes le groupe nous emmène dans des sonorités mexicaines sans perdre d’énergie.
Pour ce nouvel album Psykup offre une musique plus brutale et toujours aussi déjantée qu’auparavant et tout aussi jubilatoire qui raviront les amateurs de mélange/fusion. Le tout se marie parfaitement, il n’y a pas à dire ils ont l’art et la manière de faire et c’est toujours avec autant de plaisir que nos oreilles écoutent leur musique débridée !