Solo : A Star Wars Story

A l’occasion de la sortie cette semaine en vidéo de Solo : A Star Wars Story, voici ma critique de ce film, garantie AVEC spoilers (vous êtes prévenus). Alors, après un premier visionnage en mai dernier, puis un deuxième visionnage en blu-ray hier soir, quel verdict pour ce spin-off Star Wars ?

Que répond ton cœur à cette question ?

Afin d’être le plus impartial possible, j’essaye d’éviter de faire des critiques « à chaud » à la sortie du cinéma. Celles-ci sont généralement trop subjectives (en bien, comme en mal) et je suis partisan du fait qu’il faille prendre un peu de recul pour juger d’une œuvre, qu’elle soit cinématographique ou non. C’est là que le deuxième visionnage s’impose.

Dans le cas présent, mes premières impressions se sont confirmées : ce film est un bon film ! J’entends déjà les critiques qui vont me répondre que « ce n’est pas un Star Wars car il n’y a pas de combats au sabre laser », ou que « il n’y a rien d’épique à ce film »… Mais qu’est-ce qui fait d’un film un film Star Wars ? Y-a-t-il forcément besoin que le destin de la galaxie soit en jeu pour apprécier un Space Opera ?

C’est comme comparer un film de Captain America et un film d’Ant Man. Dans un cas il s’agit du super-héro propre sur lui, qui n’a aucun défaut, et qui vole à la rescousse des innocents. Dans l’autre, il s’agit d’un vaurien, ex- taulard, et qui balance des vannes à tout va. Et pourtant, je pense que nous sommes d’accord pour dire que ces deux films sont des bons films. Et bien c’est exactement pareil ici.

Toutes ces croyances à la noix et ces armes démodées, ça ne vaut pas un bon pistolaser au côté

Dans ce film centré sur les origines du contrebandier Han Solo, chacun peut y trouver son compte, les néophytes comme les fans. Je ne me considère pas comme un expert de Star Wars, mais plutôt comme un vétéran. J’ai grandi avec la première trilogie, puis la deuxième, puis l’Univers Étendu (devenu depuis l’Univers Legends) et enfin l’Univers Officiel (dit « canon ») instauré depuis le rachat de la licence par Disney.

Pour les néophytes, Solo : A Star Wars Story sera un bon blockbuster, reprenant les codes du cinéma actuel, racontant une histoire de contrebande, le tout parsemé d’évènements expliquant le passé de Han Solo : sa planète natale, sa rencontre avec Chewbacca, celle avec Lando Calrissian et le Faucon Millenium, le raid de Kessel… tout y est. Le seul reproche serait peut-être d’avoir du coup un film trop dense, avec tous ces évènements qui s’enchainent d’un coup.

Pour les fans comme moi, l’intérêt se situe également dans les références, nombreuses et subtiles. Que ce soit au niveau des dialogues, des objets ou des noms, les références aux anciens films de la saga et à l’Univers Legends sont légions. Une référence aura d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre, celle du personnage apparaissant par hologramme à la fin du film. Référence que je vais tenter de vous expliquer ici (si vous n’avez pas encore vu le film, il est encore temps d’arrêter là votre lecture).

Enfin, nous aurons notre revanche

Je veux bien sûr parler du plus célèbre des Zabraks : Dark Maul.

Pour ceux qui n’auraient vu que les films, Dark Maul était supposé être mort à la fin de l’Épisode I : La Menace Fantôme, tué par Obiwan Kenobi. Or, nous apprenons dans la série The Clones Wars (déclarée canon par Disney) que Maul a survécu. Il a formé une alliance avec son frère Savage Opress afin de se venger à la fois des Jedi et d’Obiwan qui ont manqué de le tuer, mais aussi des Sith et de Palpatine (alias Dark Sidious) qui l’ont abandonné et remplacé. Et pour cela, il va se tourner vers une troisième faction : les syndicats du crime.

Malheureusement pour lui, il n’arrivera jamais à ses fins. Et ses rêves de vengeance sont avortés à la fin de la Guerre des Clones, lorsque l’Empire est créé et que les Jedi sont exterminés. Maul est alors contraint de fuir. Ce n’est que 12 ans plus tard qu’il refait surface et que nous le voyons apparaitre en tant que dirigeant de l’Aube Écarlate à la fin de Solo : A Star Wars Story.

Sachez enfin que l’histoire de Dark Maul trouve son épilogue dans la série Star Wars Rebels, série sur laquelle je reviendrai certainement lors d’un prochain article car il y a beaucoup à dire dessus.

En conclusion :
Oui, on peut faire du Star Wars sans Jedi ni sabre laser.
Oui, la performance d’Alden Ehrenreich dans le rôle de Solo est crédible (soyons honnête, il ne remplacera jamais un Harrison Ford, mais qui le pourrait ?).
Oui, Dark Maul a toute sa place dans un film de braquage.

Han, un dernier mot ?
« Chewie, on est à la maison. »

 

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JTom
JTom
02/10/2018 23:00

Je suis loin de connaitre tout l’univers étendu (validant ou non la scène de fin), mais oui, ce film est très plaisant ^^

Et même si on voudrais faire plaisir… l’histoire se passe à un moment ou les jedis et Siths ont quasiment disparus, et ça n’empêche pas le reste de la galaxie de vivre.

Par contre, faut vraiment qu’ils réparent leurs droïdes, il y en a régulièrement avec des comportements « un peu trop humains » :p

Neurazic
Éditeur
13/10/2018 12:55

Ben moi, je ne suis toujours pas totalement débloqué du cou depuis que je me suis endormi devant…
Je vais envoyer mes frais d’ostéo chez Disney ! XD

Moskau
15/10/2018 18:03

Un film beaucoup moins catastrophique qu’annoncé, et qui reste toujours mieux que Les Derniers Jedi…

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