
Artiste : 1349
Album : The Wolf And The King
Label : Season Of Mist
Sortie : 4 octobre 2024
Style : Black Metal

L’antre des enfers selon 1349
Voilà maintenant vingt-six années que 1349 naquit. Rappelez-vous, le groupe nous avait offert une très belle trilogie à l’aube des années 2000 : les albums Liberation, Beyond The Apocalypse et le joussif Hellfire.

Par la suite l’album Revelations Of The Black Flames divisa les adeptes du combo avec un album style ambiant, s’éloignant du black brutal.
Puis, l’année suivante Demonoir arrive à nos oreilles avec son mélange ambiant et black metal. Trois années s’écoulent, Massive Cauldron Of Chaos est un album de transition direct et sans compromis.
S’en suit The Infernal Pathway, avec des riffs gloabalement thrashy. Le groupe gagne ainsi en technicité.
Mais qu’en est-il de la naissance du nouveau démon de la formation norvégienne ? Et que faut-il attendre du huitième album, intitulé The Wolf And The King ?
Sortez le corpse paint, tenue extrème exigée !
L’album démarre sur The God Devourer (le titre a même eu droit à son clip). Le morceau me rappelle l’époque Nemesis Divina de Satyricon. Il est puissant, la mélodie entraînante, et les guitares dissonantes ; le blast beat de Frost est de la partie dès le départ et les breaks sont bien sentis. Le chant de Ravn est bestial, tout en restant articulé.
Ensuite, « Ash Of Ages » est un morceau black metal, sacrément technique de part son approche et ses changements rythmiques. Du blast et du mid-tempo, Frost fait des merveilles et l’ensemble du morceau sonne diaboliquement accrocheur.
Attention coup de crucifix (à l’envers) dans la tronche ! Shadow Point m’a mis une mandale. Intro macabrement mélodique, blast qui arrive crescendo, le rythme lent et la rapidité de Frost donnent à l’ensemble de l’intro une intensité incroyable. Le titre demande plusieurs écoutes pour en apprécier toutes les subtilités, que ce soit ce mélange de guitare clean et saturée, le chant scandé (on en vient à hurler le titre avec Ravn) et le phrasé de Ravn, rapide et agressif (appelez vite un exorciste 😈).
Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas, bien qu’ils aient le même ADN ! L’intro de Inner Portal, avec cette basse vrombissante de Seidmann, le solo de guitare rapide, suivi d’une pause où le chanteur chuchote avec une voix des plus caverneuse…
Le démarrage en trombe de The Vessel And The Storm nous assomme avec ses cassements de rythme et ses riffs black’n’thrash.
Inferior Pathways et Obscura sont quant à eux deux purs titres de brutal black dans toute sa noirceur.
Enfin, l’album se clôture sur Fatalist, titre sur lequel Ravn déclame son texte, telle une incantation, où les guitares sonnent thrash avec des dissonances black metal, tout est en place et Frost (l’homme de l’album ?) fait encore des merveilles derrière ses fûts, rendant le tout envoûtant et froid.
Black’n’Trash
Là où le précédent The Infernal Pathway paraissait très thrash metal, du moins dans sa première partie, la formation semble depuis avoir digéré ses influences pour nous offrir le meilleur des deux mondes.
L’ensemble sonne très moderne dans la construction des morceaux. Ainsi, les titres sont puissants et froids, les guitares tranchantes. Le groupe nous montre sa technicité à travers les huit titres que présente cet opus.
Tout est carré (peut-être trop), la folie de Hellfire manque un peu, à voir si pour vous cela consitue un défaut !
Tracklist – The Wolf And The King
- The God Devourer
- Ashes Of Ages
- Shadow Point
- Inferior Pathways
- Inner Portal
- The Vessel And The Storm
- Obscura
- Fatalist
Chronique rédigée à partir de la version numérique de l'album fournie par le label